Quelques jours après l'attaque au couteau à la préfecture de police de Paris, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sera auditionné mardi par la délégation parlementaire au renseignement. "Nous sommes dans les éléments techniques pour savoir où cela a péché", a ajouté Christian Cambon, président de cette délégation.
"On va essayer de trouver quels sont les dysfonctionnements". "Il y a une chaîne de questions intéressantes qui sont: l'habilitation, l'identification des membres qui se sont radicalisés, la sécurité et surtout la question de savoir quels éléments cet agent de maintenance informatique a pu se procurer". Car "il peut les utiliser, les transmettre", a-t-il souligné.
Une audition à huis clos
La délégation pourrait ensuite décider d'entendre d'autres responsables, en fonction des réponses du ministre entendu à huis clos. Dimanche au journal de 13 heures de TF1, Christophe Castaner a reconnu "des failles" dans le système mais a exclu de démissionner.
L'assaillant, Michaël Harpon, était employé comme informaticien au sein du service de renseignement de la préfecture (DRPP). Il a été abattu dans la cour de la préfecture de police après avoir poignardé six de ses collègues dont quatre mortellement. Il a été présenté samedi par le chef du parquet antiterroriste, Jean-François Ricard, comme un homme adhérant à l'islam radical et fréquentant des personnes susceptibles d'appartenir à la mouvance salafiste.
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé samedi le lancement de deux missions sur la détection d'éventuels signes de radicalisation d'agents chargés de la lutte antiterroriste, dont l'une au sein de la Direction du renseignement de la préfecture de Paris où travaillait l'auteur de la tuerie.