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Attentat à Mulhouse : le gouvernement divisé sur la posture à adopter face à Alger

Mayalène Trémolet - Mis à jour le . 1 min

Après l'attaque terroriste survenue à Mulhouse dans le Haut-Rhin vendredi dernier, plusieurs voix appellent à durcir le ton avec Alger. Perpétrée par un homme d'origine algérienne visé par une OQTF, le pays du Maghreb avait refusé à dix reprises son rapatriement.

L'attaque au couteau survenue vendredi à Mulhouse, ravive les tensions entre Paris et Alger. L'auteur, qui a commis un meurtre sur un passant et a blessé trois agents municipaux, est un homme de 37 ans, d'origine algérienne, fiché S et visé par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Or, l'Algérie a rejeté le rapatriement de son ressortissant à dix reprises. Plusieurs voix demandent donc à durcir le ton avec le pays.

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Divergences au sein du gouvernement

Deux jours avant une réunion interministérielle sur l'immigration, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, appuie l'offensive du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. Le locataire de Beauvau appelle effectivement, à un bras-de-fer avec l'Algérie, et ce depuis plusieurs mois. 

Si Sophie Primas ne se dit pas favorable à une "grande loi" sur l'immigration comme son collègue, elle pousse pour mettre en place des mesures issues du Parlement. La porte-parole fait par exemple référence, "au problème d'exécution" des peines, et à la réduction "des visas accordés à Alger". 

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"C'est bien de montrer les muscles, maintenant, il faut des résultats" 

Le sujet reste sensible au sein du gouvernement, où les voix diffèrent. Alors que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, récusait ce dimanche dans "Le Grand Rendez-vous" sur Europe 1, "un rapport de force pour un rapport de force", Bruno Retailleau ne baisse par les bras et continue d'accuser Alger d'enfreindre le droit. 

De son côté, le Rassemblement national se montre toujours plus menaçant. Ce lundi matin, son vice-président Sébastien Chenu, accentuait la pression sur le Premier ministre François Bayrou. Il a ainsi prévenu que "c'est bien de montrer les muscles, maintenant, il faut des résultats". Or, sans une renégociation des accords franco-algériens de 1968, le parti à la flamme pourrait envisager une censure prochaine du gouvernement.

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De son côté, le Premier ministre François Bayrou appelle à faire comprendre aux pouvoirs publics algériens la détermination de la France.