L'exécutif souhaite que l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution, annoncé par François Hollande à la suite des attentats de Paris, passe par le Congrès, et donc pas par l'autre option d'un référendum, a indiqué mardi le Premier ministre Manuel Valls.
Confiance à l'opposition. "Je fais confiance à l'opposition pour agir avec esprit de responsabilité et nous souhaitons nous que la réforme de la Constitution se fasse par la voie du Congrès", a déclaré le Premier ministre sur France Inter, disant ne pas pouvoir "penser un seul instant, qu'après les événements que nous avons connu, des logiques politiciennes l'emportent".
Engagements budgétaires "forcément dépassés". Par ailleurs, le Premier ministre a confirmé que les engagements budgétaires de la France seraient "forcément dépassés", ce que l'Union européenne doit "comprendre", promettant des moyens inédits pour les services de police, de gendarmerie et de renseignement. "Nous devons donner tous les moyens, comme cela n'a jamais été fait dans notre pays, à la police, à la gendarmerie ainsi qu'aux services de renseignement", a déclaré Manuel Valls. Les engagements budgétaires européens de la France, a-t-il poursuivi, "seront forcément dépassés puisque ces moyens ne se feront pas au détriment des autres budgets. Nous devons l'assumer et l'Europe doit le comprendre".