Après les attentats du vendredi 13 novembre à Paris, les principaux responsables politiques se sont exprimés face au drame. La campagne pour les régionales a d'ores et déjà été suspendue.
- François Hollande
Depuis l'Elysée, François Hollande a parlé d'un "acte de guerre" commis par Daech et a décrété un deuil national de trois jours. "C'est un acte de guerre commis par une armée terroriste, Daech, une armée djihadiste", a affirmé le chef de l'Etat. Dénonçant la "barbarie absolue" de ces attentats, François Hollande a encore parlé d'"un acte de guerre préparé, organisé, planifié de l'extérieur avec des complicités intérieures, que l'enquête permettra d'établir".
- Manuel Valls
La France est "en guerre" et "frappera" son "ennemi" l'organisation Etat islamique pour le "détruire", a affirmé samedi soir le Premier ministre Manuel Valls au lendemain des attentats extrêmement meurtriers de Paris. "Ce que je veux dire aux Français, c'est que nous sommes en guerre (...) oui, nous sommes en guerre" et "nous agirons et nous frapperons cet ennemi" jihadiste "pour le détruire" en France, en Europe et en Syrie et en Irak, a déclaré Manuel Valls sur TF1, assurant que la réponse française se ferait "au même niveau que cette attaque". "Les élections régionales se tiendront, au fond c'est l'une des plus belles réponses que nous pouvons donner à ceux qui s'attaquent à nos valeurs, à la démocratie", a-t-il également fait valoir.
- Alain Juppé
Alain Juppé (Les Républicains) a estimé samedi qu'il fallait "clarifier" les objectifs de la coalition internationale en Syrie et "écraser Daech", au lendemain d'attaques revendiquées par l'État islamique qui ont fait près de 130 morts à Paris. "Il est indispensable de clarifier les objectifs de la coalition internationale, qui aujourd'hui n'est pas efficace. J'étais sur la ligne du gouvernement, ni Daech ni Bachar. Aujourd'hui (...) il y a des hiérarchies, il y a des priorités, il faut écraser Daech", a déclaré l'ancien Premier ministre sur France 2.
- Nicolas Sarkozy
Dans une allocation au siège du parti Les Républicains à Paris, Nicolas Sarkozy a expliqué que la France était "en guerre". Il explique : "Nous devons comprendre les raisons qui expliquent que de telles attaques soient possibles et en tirer immédiatement toutes les conséquences. Notre politique extérieure doit intégrer le fait que nous sommes en guerre. Notre politique de sécurité également. [...] Nous avons besoin d'inflexions majeures pour que la sécurité des Français soit pleinement assurée."
François Fillon
L'ancien Premier ministre François Fillon s'est également exprimé sur son blog en affirmant que "la guerre est parmi nous". Il explique : "La guerre est parmi nous. L’heure est à la résistance et au combat contre le fanatisme djihadiste. Tous ensemble nous devons agir avec solidarité pour les victimes et confiance à l’égard de nos forces de sécurité".
- Jean-Christophe Cambadélis
Le premier secrétaire du PS s'est exprimé depuis le siège du parti, rue de Solférino, dans une allocution. Il explique : "La France pleure ses morts, c'est le temps du recueillement . Notre peine est immense. François Hollande a réagi rapidement et avec fermeté. Nous soutenons les mesures d'exception décidées, elles en appellent d'autres. J'en appelle à la concorde nationale, je remercie le président Nicolas Sarkozy et tous les responsables politiques d'apporter leur concours à cette union."
- Marine Le Pen
La présidente du FN doit s'exprimer à 15h à propos des attentats. Elle a cependant annoncé la suspension de la campagne des candidats FN dès le 13 au soir sur Twitter et a exprimé sa "colère froide".
Ce soir l'horreur encore... Nous suspendons nos campagnes jusqu'à nouvel ordre. #Fusillade MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 13, 2015
Une colère froide nous serre le cœur. #TerrorismeIslamiste#Fusillade MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 14, 2015
Dans son allocution depuis le siège du FN, Marine Le Pen a expliqué que, selon elle, "la France et les Français ne sont plus en sécurité". Elle développe : "Le président de la République a annoncé l'état d'urgence et le contrôle temporaire aux frontières, c'est bien. Mais quoi qu'en dise l'Union européenne, il est indispensable que la France retrouve la maîtrise de ses frontières nationales définitivement."
- Jean-Luc Mélenchon
Sur son blog, le leader du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon estime que "toute querelle s'interrompt". Il développe : "Je forme le vœu que nul ne s’abandonne à la vindicte et conserve sa capacité de discernement. Je forme le vœu que nos responsables gouvernementaux aient tous les moyens d’agir comme ils le souhaitent."
- Emmanuelle Cosse (EELV)
Dans un communiqué, la secrétaire nationale d'Europe Écologie - Les Verts a appelé au "calme". Elle écrit : "L’heure n’est pas aux conclusions définitives mais à un calme et digne recueillement. [...] EELV a suspendu toutes ses campagnes électorales et appelle à faire preuve de retenue et de sang froid pour faire face à l’horreur de cette barbarie."
À noter que le NPA a émis un son de cloche différent dans un communiqué en expliquant "refuser l'union nationale".