Le Maire Salon Agriculture 1:17
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avec AFP / Crédit photo : THOMAS SAMSON / AFP
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, est venu parcourir les allées du Salon de l'Agriculture ce mardi. Il a notamment appelé le secteur à s'ouvrir au monde extérieur, visant, sans le nommer, le Rassemblement national, tout en mettant l'accent sur l'importance de l'exportation.

Ne pas faire une croix sur les exportations. Voici l'un des messages qu'a tenu à faire passer Bruno Le Maire ce lundi, en visite au Salon de l'Agriculture. Le ministre de l'Économie a parcouru les allées de la porte de Versailles, deux jours après le déplacement chahuté d'Emmanuel Macron et au lendemain de celui de Jordan Bardella, accueilli plus chaleureusement. Sans le nommer, Bruno Le Maire a directement égratigné le Rassemblement national, assurant, au micro d'Europe 1, que "tous ceux qui prônent le renfermement de la France, le repli sur soi, tuent l'agriculture française et n'offrent aucune perspective aux paysans français". 

Bruno Le Maire appelle ainsi à "arrêter de dire n'importe quoi sur le sujet du commerce international" et met l'accent sur l'importance de l'exportation. "Comment va faire la viticulture française si elle ne peut pas exporter ? Les producteurs de Cognac, qui sont aujourd'hui inquiets de la possibilité de mesures de rétorsion de la Chine, vont faire comment s'ils ne peuvent pas exporter", interroge le ministre qui prend également l'exemple de la viande bovine. "S'ils (les producteurs) ne peuvent plus exporter en Afrique du Nord ou en Turquie, comment vont-ils vivre ?"  

"L'avenir de l'agriculture française passe aussi par l'exportation"

"Cessons de dire n'importe quoi en jouant sur la colère des agriculteurs", a encore déclaré le ministre de l'Économie. Et de conclure : "L'avenir de l'agriculture française passe aussi par l'exportation et par la valorisation de nos produits sur les marchés étrangers". 

 

Bruno Le Maire en a également profité pour appeler banques et assurances à "faire des propositions plus ambitieuses de façon à ce que nos paysans puissent avoir accès plus facilement à des crédits, à des taux qui soient les plus attractifs possibles". Ce soutien à la trésorerie des exploitations prévoit également la mise à disposition à partir du 1er juillet d'une garantie de l'État à hauteur de deux milliards d'euros aux prêts contractés par des agriculteurs.