"Aucun membre de ce gouvernement ne pourra voter au prochain congrès" du Parti socialiste, a déclaré vendredi le coordinateur du parti, Rachid Temal, alors que le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait confirmé mercredi que son départ du PS était "une hypothèse".
Pas de "membre du PS au gouvernement". Le député Luc Carvounas, candidat au poste de premier secrétaire du PS, avait alors demandé aux "instances nationales" du parti d'"acter officiellement" le départ de Jean-Yves Le Drian et Rachid Temal avait souligné que le PS était "dans l'opposition au gouvernement" et qu'il n'y avait "donc pas de membre du Parti socialiste au gouvernement".
Interrogé vendredi sur Public Sénat pour savoir si des socialistes, en particulier Jean-Yves Le Drian, étaient encore au gouvernement, Rachid Temal a répété qu'"il n'y a aucun socialiste". "Les choses sont simples. Nous sommes dans l'opposition à ce gouvernement et chaque jour qui passe nous renforce dans cette conviction. Il n'y a pas de socialiste dans ce gouvernement et aucun membre de ce gouvernement ne pourra donc voter au prochain congrès (des 7 et 8 avril, NDLR). Je crois être clair", a-t-il ajouté.
Le Drian devra "se déterminer". Pour Olivier Faure, président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Yves Le Drian "doit faire des choix" et "devra se déterminer". "On ne peut pas être à la fois dans la majorité et l'opposition", "on ne peut pas être au gouvernement et au Parti socialiste. S'il entend nous rejoindre, il sera le bienvenu", a déclaré Olivier Faure dans Le Télégramme.
"Les compteurs seront remis à zéro". "À partir du congrès d'Aubervilliers, en avril, les compteurs seront remis à zéro. Pendant un an, nous nous sommes perdus les uns les autres sinon de vue, au moins dans nos choix. Il faudra une loyauté réciproque pour pouvoir reconstruire ce bateau amiral", a-t-il ajouté.
Pas de crainte de voir des transfuges vers LREM. Quant à savoir si des sénateurs socialistes pourraient quitter le parti après le congrès pour aller vers le groupe LREM, Rachid Temal a dit ne pas le croire. "Le groupe socialiste au Sénat n'est pas favorable à ce qui se passe, puisque nous sommes opposés au budget, au texte sur l'éducation, donc je n'ai pas cette crainte là".