La porte-parole des députés LREM Aurore Bergé a annoncé mercredi qu'elle allait signaler à la justice les propos de cadres de La France Insoumise incitant à la violence.
Des propos "qui invitent à commettre des délits". "En tant qu'élu de la République, quand on a connaissance de crimes ou de délits, c'est notre devoir, notre responsabilité de les signaler et on a des propos qui aujourd'hui clairement invitent à commettre des délits ou des crimes", a expliqué sur France 2 la députée dont "le domicile a été placé sous protection parce qu'il y a des menaces sur (s)on domicile privé".
Deux cadres candidats à des élections. Sans les nommer lors de l'interview, Aurore Bergé dit viser deux "cadres de la France insoumise", "l'un a été candidat aux élections législatives, l'autre sera candidat aux élections européennes", dans la lettre qu'elle va adresser au procureur de la République de Paris.
Ils ont dit "qu'ils se félicitaient des violences", selon Bergé. Ceux-ci, accuse-t-elle, "ont dit clairement qu'ils souhaitaient que la violence se poursuive, qu'ils souhaitaient un climat insurrectionnel, qu'il souhaitaient que nous tremblions, nous élus de la République, dans notre chair, qu'ils souhaitaient que nous ayons peur, qu'ils se félicitaient des violences, qu'on ne pouvait pas caractériser de violence le fait d'avoir balancé des pavés, je cite, ou renversé des bagnoles". "Il y a pire que celui qui menace, que celui qui tabasse, que celui qui intimide, il y a ceux qui arment les esprits pour légitimer ces violences dans notre pays", a dénoncé la députée des Yvelines.
L'attitude de Mélenchon critiquée. Elle a également critiqué l'attitude de Jean-Luc Mélenchon qui "depuis des mois se félicite et se gargarise de ces violences". "Quand a-t-il condamné les menaces contre les élus de La République en marche ? Quand a-t-il condamné les violences contre les journalistes ? Quand a-t-il condamné les violences contre les forces de l'ordre ?", a-t-elle demandé.
Le chef de file de La France insoumise a appelé mardi à la présence de "casques blancs" pour faire "baisser les tensions" des manifestations des "gilets jaunes" et éviter de "faire croire que la violence serait du côté du peuple".