Pourquoi la Bretagne veut modifier la Constitution et demande la reconnaissance de «la diversité des territoires»
Alors que le gouvernement et des élus locaux sont parvenus à un accord pour aboutir à l'autonomie de la Corse dans le mardi 12 mars, d'autres régions font poindre leurs revendications. Le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a notamment réclamé à Gérald Darmanin de "reconnaître la diversité des territoires dans un cadre commun".
Et si la Corse autonome devenait un exemple pour d'autres régions françaises ? Un accord a été trouvé entre le gouvernement et des élus corses sur le projet de statut d'autonomie de l'île. Même s'il est encore loin de voir le jour, le texte donne des idées à d'autres territoires, à commencer par la Bretagne.
"Le texte national seul ne suffit pas"
Le président de la région bretonne, Loïg Chesnais-Girard, ancien membre du Parti socialiste, réitère sa demande de modifier l'article 73 de la Constitution, qui établit que la France est un État unitaire, régie par une même politique. "C'est une proposition bretonne qui est pour la République des territoires, pour faire en sorte que les collectivités territoriales soient capables de proposer des organisations qui leur sont propres pour tenir compte de leur situation locale", explique-t-il.
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"La Bretagne n'est pas la Corse, l'Île-de-France n'est pas la Picardie et les montagnes ne sont pas les plaines, poursuit Loïg Chesnais-Girard. À chaque fois, il faut des adaptations aux textes nationaux." Or, selon lui "le texte national seul ne suffit pas".
Le président du Conseil régional de Bretagne estime en outre que cette mesure ne fragiliserait pas l'unité de la République. Pour Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée et président du groupe Les Républicains, c'est tout l'inverse. Avec le projet d'autonomie de la Corse, "la boîte de Pandore est ouverte", regrette-t-il.