Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a soutenu mardi les propos de la députée Sandrine Rousseau sur le barbecue "symbole de virilité", tandis que le leader communiste Fabien Roussel s'est offusqué qu'on parle "du sexe des escalopes". "Franchement, vous n'allez pas me parler du sexe des escalopes quand même !", s'est-il indigné sur Europe 1, estimant que "certains font le buzz le dessus", en référence à Sandrine Rousseau. Samedi, lors d'une table ronde à Grenoble, la députée EELV a estimé qu'il fallait "changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité", déclenchant la polémique sur les réseaux sociaux.
"Pour moi", a répondu Fabien Roussel, qui a déjà eu de nombreuses polémiques avec l'écoféministe sur les questions alimentaires, "on mange de la viande en fonction de ce que l'on a dans le porte-monnaie, et pas en fonction de ce qu'on a dans sa culotte ou dans son slip". Il a d'ailleurs invité "tout le monde à venir partager les barbecues et les bons repas de la Fête de l'Huma les 9, 10 et 11 septembre".
"C'est très difficile de s'en départir", selon Bayou
De son côté, Julien Bayou a abondé dans le sens de sa collègue députée : "C'est très étayé. Le régime carnée est plus pollueur effectivement et comme les hommes mangent plus de viande rouge et deux fois plus de charcuterie que les femmes, oui il y a une approche genrée des comportements alimentaires." "Dans ce sujet, il y a la question de l'éducation aux goûts alimentaires. Les personnes nées dans les années 1970 ou 1980 ont grandi avec l'idée qu'il fallait de la viande à chaque repas. C'est très difficile de s'en départir", a-t-il souligné.
Il a mis en avant "une proposition que mettent en œuvre les écologistes, l'alternative végétarienne. Éduquer les enfants à la cantine, avec les bons produits", pour "pouvoir constater qu'on peut manger des repas sans viande et avoir une bonne alimentation".
"Les femmes mangent deux fois moins de viande rouge que les hommes"
Lundi, la députée LFI Clémentine Autain a déjà pris le parti de Sandrine Rousseau : "Les femmes mangent deux fois moins de viande rouge que les hommes, (...) donc il y a une différence des sexes dans la façon dont nous consommons de la viande. Et les personnes qui décident de devenir végétarien sont majoritairement des femmes", avait-elle argumenté.