Déjà fragile, l’unité nationale née des conséquences des attentats de Paris, vendredi, a volé en éclat mardi lors de la séance de questions au gouvernement, marquée par des invectives et des huées. Claude Bartolone n’a pas apprécié le spectacle. "J’étais très surpris du climat qui régnait hier", a regretté le président de l’Assemblée nationale mercredi sur Europe 1. "D’autant plus que l’Assemblée, le Parlement est capable de se rassembler", a-t-il assuré, rappelant que "le Congrès de Versailles a été un moment exceptionnel".
"Il y a besoin de rassemblement". "Je pense que tout le monde va se ressaisir", a espéré Claude Bartolone. "Il y avait peut-être plus un climat de campagne électorale à l’Assemblée plutôt qu’une volonté de garder cette unité nationale qui est indispensable. Aujourd’hui, compte tenu des l’intervention des services de police, de sécurité, Il y a besoin de rassemblement. Pour montrer aux Français que nous sommes tous unis pour assurer leur sécurité et protéger notre modèle de vivre ensemble", a appelé le président de l’Assemblée nationale.
Un tacle à Sarkozy. Claude Bartolone n’a pas apprécié, non plus, l’interview de Nicolas Sarkozy qui, dans Le Monde, estime que trop de temps a été perdu après les attentats de janvier. "Je pense qu’il y avait un meilleur moment de la part d’un ancien président de la République pour sortir ce papier", a-t-il jugé. "Et quand je vois l’intervention de nos forces de sécurité, il y a ceux qui écrivent et il y a ceux qui agissent."