Clément Beaune a réagi à la polémique qui fait suite à la nomination de l'historien Pap Ndiaye au sein du gouvernement Borne. Le spécialiste des minorités succède à Jean-Michel Blanquer au ministère de l'Education nationale. "Cette polémique est représentative des effets d'emballement du débat public", a pointé du doigt dimanche le Ministre délégué chargé de l’Europe dans le Grand Rendez-vous animé par Europe 1, en partenariat avec CNews et Les Echos.
"Je la trouve surréaliste et malhonnête", a-t-il ajouté, la qualifiant de "procès délirant". "Vous avez un grand universitaire reconnu en France et au niveau international qui a accepté une responsabilité très lourde, qui a prononcé un seul discours en tant que ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse."
Des "nuances de sensibilités d'expression" avec Blanquer
Clément Beaune, qui a rappelé ne pas le connaître personnellement, a démenti les propos qui le dépeignent comme un "wokiste, un indigéniste et un communautariste". "Travailler sur les questions des minorités, des discriminations et du racisme, est-ce sombrer dans un communautarisme ?", a-t-il interrogé.
Interrogé par Mathieu Bock-Côté sur le "changement de ligne" du gouvernement après la nomination d'une personnalité comme Pap Ndiaye à la succession de Jean-Michel Blanquer, Clément Beaune a écarté les propos d'un revers de main. "Absolument pas", a-t-il assuré. "Il y a des nuances de sensibilités d'expression. Dans l'évaluation de ce qu'est le wokisme, l'indigénisme, le communautarisme, ils n'ont peut-être pas la même appréciation", a-t-il toutefois reconnu dans un second temps.
Clément Beaune a toutefois rappelé que Pap Ndiaye n'a pris aucune mesure en tant que ministre, appelant à ne pas le juger prématurément.