Au cœur d'une polémique pour avoir assuré qu'il n'était pas propriétaire en raison des prix trop élevés de l'immobilier parisien, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a présenté ses excuses, dimanche, sur Europe1.
"Je me suis mal exprimé, je m'en excuse", a-t-il déclaré au micro du Grand Rendez-vous. Mercredi, il avait provoqué l'indignation en assurant, dans une interview à Brut, qu'il n'était pas propriétaire à Paris en raison du prix du mètre carré, "trop cher" pour son salaire de 7.900 euros nets par mois. "Ce n'est pas un avantage financier d'être élu", avait-il affirmé, déplorant ses revenus divisés "par trois" depuis son entrée au gouvernement (il était auparavant directeur de la communication d'Unibail-Rodamco).
"Je gagne très bien ma vie et je ne me plaindrais jamais". "J'aimerais qu'on ne sorte pas une phrase du contexte parce que c'est toujours ce qui est fait. Qu'est-ce que j'ai dit ? J'ai dit que c'était un choix personnel de ne pas être propriétaire", a-t-il précisé dimanche. "Je gagne très bien ma vie et je ne me plaindrais jamais, que les choses soient bien claires." a-t-il insisté, avant de revenir sur la question des prix de l'immobilier à Paris.
"Les gens n'ont plus les moyens de payer un loyer". "Qu'est-ce que j'évoquais ce jour là ? Le fait que Paris a perdu 60.000 habitants en cinq ans. On a perdu le cinquième arrondissement. Pourquoi ? Parce que les gens n'ont plus les moyens de payer un loyer à Paris ou de devenir propriétaire. Je suis arrivé il y a 25 ans dans la capitale, les loyers ont été multipliés par 4 ou 5 selon les quartiers. Les salaires n'ont pas été multipliés par 4 ou par 5. C'est ça que je dis", a expliqué Benjamin Griveaux.
Il s'est également amusé du lancement de cagnottes pour l'aider à se loger. "Je vais vous dire, j'ai trouvé ça plutôt drôle", a-t-il reconnu. "Et je vais lancer un appel à ceux qui ont ouvert les cagnottes : mettez de l'argent dessus et donnez-le à une fondation. Il y a une fondation avec laquelle j'ai eu un rendez-vous qui m'a beaucoup bouleversé, c'est la Fondation de l'enfance. Que cet argent aille à la Fondation de l'enfance, ce sera bien plus utile", a conclu le porte-parole du gouvernement.