Ira, n'ira pas ? Depuis plusieurs semaines, Cédric Villani laisse planer le doute. Lui qui était candidat en interne pour représenter LREM aux municipales de Paris a finalement vu Benjamin Griveaux être choisi par son parti au début de l'été. Il laisse désormais courir le bruit d'une candidature dissidente. Invité sur Europe 1 lundi soir, Benjamin Griveaux lui a tendu la main.
"Nous avons plus de convergences que de divergences", a déclaré la tête de liste LREM aux municipales parisiennes. "Ce que je lui ai proposé, c'est que sur le projet, les grands choix programmatiques, et sur les personnes pour le porter, il soit à mes côtés. Qu'il co-préside, co-pilote cette campagne à mes côtés sur le fond et l'incarnation." Benjamin Griveaux a par ailleurs envoyé une lettre à Cédric Villani vendredi matin, dans laquelle il a formulé "des propositions concrètes" afin que son ex-adversaire "soit pleinement présent dans la campagne".
"La bataille des personnes passe après l'intérêt général"
Selon l'ancien porte-parole du gouvernement, "la bataille des personnes doit passer après l'intérêt général des Parisiens". Et Benjamin Griveaux de désigner "un seul adversaire, qui est Anne Hidalgo", la maire socialiste sortante. "Notre projet, c'est de proposer une alternance aux Parisiens", a-t-il déclaré. Pour convaincre Cédric Villani, le député dégaine les arguments de la démocratie participative et de la proximité, deux points qu'il veut mettre en avant à Paris et espère faire incarner au mathématicien.
Le candidat LREM a par ailleurs souligné qu'il avait "commencé à rassembler bien avant [son] investiture", et donné l'exemple de Mounir Mahjoubi. Lui aussi candidat au départ, avant de rallier Cédric Villani, l'ex-secrétaire d'État en charge du Numérique a annoncé dimanche qu'il ferait finalement campagne avec Benjamin Griveaux. "Je me réjouis qu'il ait fait ce travail", s'est félicité le candidat.
Reste que les récents propos de Cédric Villani ne laissent guère augurer un rapprochement. Depuis la bataille perdue de l'investiture, le mathématicien dénonce une procédure "viciée" et met en avant sa "liberté"…