Le mouvement du 1er juillet (M1717) lancé par Benoît Hamon compte "près de 30.000 adhérents" et pourrait "bientôt passer devant le PS", a confié l'ancien candidat socialiste à la présidentielle, jeudi, lors d'un déplacement à Grenoble. Le Parti socialiste, que Benoît Hamon a quitté en lançant le M1717, revendique encore officiellement 90.000 adhérents, mais ils seraient en réalité moitié moins selon des sources officieuses.
Rencontre avec un maire EELV pour dialoguer. À Grenoble, celui qui vient de rejoindre un nouveau groupe écolo-socialiste au conseil régional d'Ile-de-France a rencontré le maire Éric Piolle (EELV), dans un moment "où il est facile de se parler, sans appareils [de partis] qui nous empêcheraient de dialoguer, pour faire le bilan de la période et se propulser vers l'avenir".
Reconstruire "une hégémonie culturelle de la gauche". Pour rassembler la gauche, "il faut des projets adaptés à chaque élection, soutenus par des mouvements ou des partis, pour que tout le monde y voie sa place mais que personne n'y plante son drapeau", a estimé Eric Piolle, qui dirige la ville alpine à la tête d'une coalition écologistes-PG-citoyens. "Le débat sera moins 'Qui sera hégémonique à gauche ?', que de reconstruire une hégémonie culturelle de la gauche", a avancé Benoît Hamon, dénonçant un "gouvernement des lobbies".
Soutien aux salariés de GE. Vendredi matin, le candidat malheureux à la présidentielle ira soutenir les salariés de General Electric (GE) Hydro (ex-Alstom), mobilisés contre un plan social qui doit supprimer 43% des 800 postes du site de conception et production de turbines hydroélectriques de pointe.
Les "dindons de la farce". Ces salariés "sont les dindons d'une farce qui ne cesse de se répéter : des promesses mirobolantes jamais tenues, de GE hier et de Siemens demain", a déploré Benoît Hamon pour qui "même dans des filières d'énergie propre, l'intérêt général est méprisé".
Bolloré et Gattaz, "premiers de cordée" ? Avec ce genre de situation, "on peut illustrer auprès des citoyens qui ont soutenu Emmanuel Macron que son projet crée du chômage", a poursuivi le responsable politique, avant d'ironiser sur l'image des "premiers de cordée" utilisée dimanche par le président de la République.
"Bolloré premier de cordée ? Gattaz premier de cordée ? Ça fait flipper ! La corde, il va la serrer autour du cou de celui qui suit", a-t-il ajouté, en référence à la proposition du patron du Medef de contrôler quotidiennement les chômeurs. "S'il y avait le centième de contrôle sur l'utilisation du CICE qu'il y en a déjà sur les chômeurs...".