Alors, retour en politique ou pas ? S’il y a bien une question à laquelle le livre de Bernard Cazeneuve, qui sort mercredi, ne répond pas, c’est celle-là ! Le socialiste se contente de revenir dans son ouvrage sur ses années au ministère de l’Intérieur, entre 2014 et 2016.
À l’épreuve de la violence (Stock) doit se lire comme une chronique et non comme un essai. Il s’agit du témoignage de ce qu’il a vécu "en convoquant les faits plutôt que les postures", peut-on lire dans les colonnes du Journal du Dimanche, qui a eu accès en exclusivité à l’ouvrage.
"La déchéance de nationalité fût une erreur funeste"
Le livre retrace les étapes les plus marquantes du combat mené contre le terrorisme islamiste. Après la décapitation d’un chef d’entreprise isérois, il se revoit "sur le parvis de l’église, suivant d’un pas lent une famille détruite, impuissant à retenir [ses] larmes". Des larmes que l’extrême-droite et certains politiques assimilaient à l’époque à un signe de faiblesse mais qui pour lui révèlent "ce que chaque être peut éprouver d’humanité".
Parmi les rares commentaires politiques du livre, Bernard Cazeneuve détaille son opposition avec le président François Hollande sur la question de la déchéance de nationalité : "Ce fut là une erreur funeste, dont le coût moral et politique fut élevé."