Une marche pour dire stop à l'islamophobie s'élancera dimanche, à 13 heures, depuis la Gare du Nord. Cette manifestation divise au sein de la gauche ; des verts au PCF, en passant par LFI, de nombreux responsables politiques ont signé la tribune de soutien à cette initiative publiée dans Libération le 1er novembre. Mais depuis, les défections se sont enchaînées, en raison de la proximité de certains organisateurs avec les Frères musulmans, mais aussi d'une phrase qui présente les lois sur les signes religieux comme liberticides.
Chez les insoumis, ils sont 9 à avoir confirmé leur présence, dont Jean-Luc Mélenchon samedi. "Bien sûr que je vais participer, j'ai signé un texte", a déclaré devant la presse le député des Bouches-du-Rhône, en marge d'une marche en hommage aux victimes des effondrements d'immeubles de la rue d'Aubagne. "Il y a évidement des mots qui ne me conviennent pas, j'en aurais mis d'autres à la place, c'est le propre de tout compromis", a toutefois nuancé le tribun.
Clémentine Autain, Eric Coquerel ou encore Alexis Corbière seront à ses côtés. François Ruffin et Adrien Quatennens, eux, manqueront à l'appel.
Le malaise des Verts et du PCF
Chez les Verts, seule la sénatrice Esther Benbassa a confirmé sa venue. Yannick Jadot a signé la tribune mais il ne participera pas à la marche, pour cause d'agenda. Il admet un certain malaise : "À la fois, afficher la solidarité vis à vis de la communauté musulmane. Et puis d'un autre côté, la présence, qui est aussi un piège, des communautariste. Mais qu'est ce qu'on fait ? On abandonne les musulmans ? Est-ce qu'on manifeste quand même avec les communautaristes ? C'est difficile pour tout le monde", a-t-il résumé
Le parti communiste aussi est tiraillé : il appelle à manifester mais son secrétaire national, Fabien Roussel, n'a pas signé la tribune et ne se rendra pas à la marche. Seul le PS s'est rapidement mis d'accord et n'enverra aucune personnalité.