Tourcoing : l'élève nie avoir giflé son enseignante à l'ouverture de son procès
Pierre de Vilno
Poursuivie pour avoir giflé une enseignante dans un lycée de Tourcoing en octobre, une élève a nié l'acte mercredi, à l'ouverture de son procès, sans pour autant contester de lui avoir "rendu des coups".
Une lycéenne poursuivie pour avoir giflé en octobre une enseignante qui lui demandait de retirer son voile dans un lycée de Tourcoing (Nord), a reconnu avoir porté des coups, mais pas une gifle, à l'ouverture de son procès mercredi à Lille.
"J'ai paniqué"
La lycéenne de 18 ans est poursuivie pour "violence sur une personne chargée de mission de service public suivie d'incapacité n'excédant pas 8 jours" et "menaces de mort". Placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de reparaître près du lycée, la jeune femme de 18 ans n'avait pas contesté avoir frappé l'enseignante, lors d'une première audience de comparution immédiate le 9 octobre.
A la barre, mercredi, la lycéenne a cependant nié avoir giflé l'enseignante. "Je n'ai pas frappé au visage, j'ai juste rendu les coups au niveau du pied. Je n'aurais pas du réagir comme ça, au niveau de l'énervement j'ai paniqué", a déclaré d'une voix calme la jeune femme.
Une courte séquence de la vidéosurveillance du lycée a été diffusée dans la salle du tribunal, montrant dans la cour du lycée une altercation entre l'enseignante et la lycéenne entourées d'autres élèves. "Elle m'a mis la main sur ma joue, elle m'a insultée", a déclaré la professeure au tribunal, accusant la jeune fille d'avoir proféré "des menaces de mort".
Evoquant sa crainte d'être traitée "d'islamophobe", elle a rappelé les principes de la laïcité qui s'appliquent dans les établissements scolaires. En France, la loi restreint depuis 2004 le port à l'école de signes religieux ostensibles, ce qui inclut le voile islamique mais aussi la kippa ou de grandes croix.