Mobilités, sécurité, habitat indigne : dans les Bouches-du-Rhône vendredi sur le thème de "la réussite et la reconquête républicaine", Édouard Philippe a signé à Marseille une convention de 117 millions d'euros pour la rénovation urbaine et la réhabilitation de l'habitat dégradé.
La visite du Premier ministre a débuté devant la tour B de Kalliste, une cité particulièrement délabrée de 750 logements dans les quartiers nord de la cité phocéenne. La tour est en train d'être vidée et désamiantée, avant sa déconstruction, programmée dans le cadre du plan national de lutte contre l'habitat indigne.
Les travaux de démolition devraient débuter en juin. "On avance. Bien sûr que c'est parfois lent, qu'il y a une grande impatience, mais vous le voyez, la pelleteuse est en place, et la déconstruction va commencer", a déclaré Édouard Philippe. Ces travaux de démolition devraient débuter en juin et durer trois mois. Mais il a fallu cinq ans au bailleur social Marseille Habitat pour racheter un à un tous les logements de cette tour. "Aujourd'hui, on paye des décisions (urbanistiques) peut-être intelligentes il y a 50 ou 60 ans, (...) et il faut corriger ces choix", a commenté le Premier ministre. A quelques mètres de lui, une autre barre de la cité, le bâtiment H, devrait aussi disparaître, comme cela est prévu depuis 2011.
Paraphée par Édouard Philippe au centre social de la cité Kalliste, la convention de 117 millions d'euros a été cosignée avec la métropole, présidée par Martine Vassal (LR), et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Cette aide s'ajoute aux 240 millions d'euros de l'État annoncée fin janvier via l'ANAH (Agence nationale de l'habitat) pour des "travaux de réhabilitation d'urgence" de l'habitat à Marseille.