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Baptiste Morin avec AFP , modifié à
Bruno Le Maire a annoncé lundi le lancement d'un "trimestre anti-inflation", issu d'un accord avec les distributeurs qui se sont engagés à proposer les prix "les plus bas possibles" jusqu'en juin sur une sélection de produits. Le gouvernement compte en outre déployer dans les prochains mois un "chèque alimentaire" pour les ménages les plus modestes

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé lundi le lancement d'un "trimestre anti-inflation", issu d'un accord avec les distributeurs qui se sont engagés à proposer les prix "les plus bas possibles" jusqu'en juin sur une sélection de produits. Le dispositif, financé grâce aux marges des distributeurs, leur coûtera "plusieurs centaines de millions d'euros" et le gouvernement compte en outre déployer dans les prochains mois un "chèque alimentaire" pour les ménages les plus modestes, a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion à Paris avec la plupart des enseignes de la grande distribution.

"J'ai pas attendu une réunion publique pour être moins cher"

À l'issue de ce "trimestre anti-inflation", "nous rouvrirons les négociations commerciales (théoriquement annuelles et qui viennent de se terminer, NDLR) avec les grands industriels de façon à ce que la baisse des prix de gros, que nous observons sur les marchés mais qui n’est pas encore transmise aux produits de consommation courante, puisse se traduire" sur les produits du quotidien, a affirmé Bruno Le Maire.  Les produits qui seront vendus aux prix "les plus bas possibles" seront "choisis librement" par chacun des distributeurs, a précisé le ministre, et pourront varier d'une région à l'autre. Ils seront identifiables grâce à un logo tricolore "trimestre anti-inflation". L'essentiel des opérations commerciales portera sur les produits de marque distributeur, sur lesquelles les enseignes ont le plus de "latitude" pour fixer les prix, a indiqué le PDG de Carrefour Alexandre Bompard.

Les annonces de Bruno Le Maire interviennent alors que plusieurs enseignes de la grande distribution ont déjà annoncé ces derniers jours des opérations commerciales sur une sélection de produits de consommation courante.

"J'ai pas attendu une réunion publique pour être moins cher", a ironisé lundi matin sur Cnews le patron des centres E. Leclerc Michel-Edouard Leclerc, qui a choisi de bouder la réunion mais doit s'entretenir dans la journée au téléphone avec Bruno Le Maire. Face à l'inflation alimentaire qui a atteint 14,5% sur un an en février selon l'Insee, le gouvernement cherchait depuis plusieurs mois un mécanisme de soutien au pouvoir d'achat.