Les mois se suivent et se ressemblent. Au mois de mai, l'inflation atteint près de 5,2% sur un an, selon l'Insee. Un chiffre important qui pèse sur les ménages et menace l'économie française. "Notre première responsabilité est de protéger les Français", assure le ministre de l'Économie au micro d'Europe 1, soulignant néanmoins que "la France est le pays qui gère le mieux cette inflation", en Europe. "Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Thierry Breton, le commissaire européen chargé du marché Intérieur", précise-t-il.
Une inflation "raisonnable" dès l'an prochain
Car si l'Hexagone n'échappe pas à la situation, elle affiche le plus faible taux d'inflation du continent. "Pourquoi ? Parce qu'avec le président de la République, nous avons anticipé cette inflation", se félicite le ministre. "On a bien vu que la reprise était très forte. Donc, il y allait avoir des tensions sur l'offre de produits. Puis, il y a eu la crise ukrainienne qui s'est rajoutée début 2022. Et tout cela a provoqué la flambée des prix."
"Mais j'ose espérer que les chaînes de valeur se remettront en ordre dans le courant 2023", explique le ministre de l'Économie et des Finances. Ce dernier anticipe ainsi un retour de l'inflation "à un niveau raisonnable" dès l'année prochaine. "Mais cette inflation raisonnable restera plus élevée que ce à quoi nous étions habitués avant", expliquant que cette dernière tournera désormais autour de 2%, plutôt que d'1%.
"Nous aurons une croissance positive en 2022"
"La transition écologique coûte très cher et tire les prix vers le haut. Et, la régionalisation des chaînes de valeur, le fait qu'on se remettre à produire chez nous", soutiendra la hausse des prix prévient-il.
Mais le ministre à la tête de Bercy est optimiste pour l'avenir. "Nous aurons une croissance positive en 2022", assure-t-il sur le plateau du Grand Rendez-Vous d'Europe 1/Cnews/Les Échos sans avancer d'estimation. "L'économie française est solide. Elle a su faire face à la crise du Covid. Elle a été relancée plus vite que toutes les autres et à retrouvé son niveau d'avant crise. C'est bien la preuve qu'elle a du ressort", assure-t-il.
Un avis partagé par l'Observatoire français des conjectures économiques, qui estimait en avril dernier, que la croissance de la France à 2,7% pour cette année.