Bruno Le Maire part à la rencontre des agriculteurs. Le ministre de l'Économie, accompagné du ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Julien Denormandie, était vendredi au Salon de l'agriculture, à Paris. Un événement crucial pour la campagne électorale en cours, à laquelle Emmanuel Macron a officialisé jeudi soir sa candidature. Pour le ministre de l'Économie, c'était l'occasion de certifier que non, il n'y aura pas de nouveau quoi qu'il en coûte. L'exécutif planche toutefois sur des aides financières pour les entreprises les plus impactées, comme il l'a expliqué à Europe 1.
"Nous allons faire la liste de toutes les entreprises agricoles qui sont très consommatrices de gaz ou d'énergie. Une autre série d'entreprises qui peut avoir besoin de soutien, c'est toutes les PME qui exportent massivement vers la Russie. Comment est-ce que nous pouvons les soutenir ? Comment est-ce qu'on peut leur apporter des fonds propres ? Est-ce qu'elles vont avoir besoin de prêts garantis par l'État plus longtemps ? Est-ce qu'elles auront besoin de dispositifs spécifiques ?" Autant de questions auxquelles le gouvernement cherche à répondre.
Les agriculteurs inquiets du coût de la vie
Dans les allées du salon, l'inquiétude est palpable. Jean-Luc est éleveur de moutons dans l'Ain et pour lui, le coup de pouce doit en priorité concerner le carburant. "Probablement qu'il nous faudra une aide au niveau des carburants parce que ça va devenir compliqué", a-t-il souligné. "On va prendre en plein fouet une augmentation des prix et qui va forcément influencer négativement sur nos marges." Pour de nombreux agriculteurs présents au salon ce matin, les aides de l'État ne suffiront pas à compenser la flambée des prix.
Ce vendredi, Éric Zemmour a, lui aussi, fait son apparition au Salon de l'agriculture, également en mission séduction auprès des agriculteurs.