Le département de Côte-d'Or va envoyer deux bouteilles de Bourgogne au président américain Donald Trump. Une initiative qui vise à le faire changer d'avis sur les sanctions douanières contre l'Union Européenne, qui doivent viser notamment le vin français.
Pour Bruno Le Maire, invité mercredi matin d’Europe 1, ces sanctions auront bel et bien "un impact sur nos exportations de vin". Mais le ministre de l’Economie l’assure : "s’ils persistent dans cette décision, nous, Européens, nous prendrons les mêmes sanctions, peut-être plus importantes, dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce, pour riposter aux sanctions américaines".
Cette menace, Bruno Le Maire affirme qu’il la brandira jeudi à Washington, lors d’une rencontre avec le négociateur américain Bob Lighthizer. "Je vais lui redire que cette décision est une erreur économique et une erreur politique", a asséné le ministre sur Europe 1. "Ce n’est pas une bonne idée. Ça divise l’Europe et les Etats-Unis à un moment où nous devrions être rassemblés".
Des sanctions au maximum de ce qui sera autorisé par l'OMC"
S’il est permis de douter de l’efficacité de sanctions européennes sur les Etats-Unis, Bruno Le Maire a balayé l’argument : "à quelques mois des élection américaines, est-ce que c’est vraiment bon pour l’exécutif américain d’avoir un train de sanctions européennes, qui sera un train sévère, le maximum de ce qui sera autorisé par l’OMC ?", a-t-il fait mine de s’interroger.
En attendant, les viticulteurs français doivent s’attendre à souffrir. "Tous les vins de moyenne gamme seront ceux qui seront le plus impactés", a averti Bruno Le Maire. "Ça va être très compliqué de vendre une bouteille de vin qui coûtera 50 centimes ou un euro de plus. Pour le haut de gamme, il n’y aura pas de difficultés, mais pour le milieu de gamme, ça peut être très difficile."