Le ministre de l'Économie et des Finances français Bruno Le Maire a plaidé jeudi à Davos pour un impôt minimum sur les sociétés à l'échelon mondial, assurant que la France ferait de la fiscalité la priorité de sa présidence cette année du G7 Finances. "Nous avons besoin d'un système fiscal international plus juste", a affirmé le ministre lors d'une conférence de presse en marge du Forum économique de Davos où il a défendu l'idée d'un capitalisme et d'une mondialisation "plus équitables".
La "priorité de la présidence de la France du G7". "Nous avons besoin d'un impôt minimum sur les sociétés dans tous les pays développés, car nous savons que les grandes multinationales échappent à l'impôt", a-t-il souligné. "Un peu de compétition fiscale, ce n'est pas mauvais. Mais des juridictions qui pratiquent un taux 0, ce n'est pas acceptable. Cela permet aux entreprises d'échapper à une taxation juste", a-t-il expliqué. "Voilà pourquoi nous en ferons la priorité de la présidence française du G7 Finances", a affirmé le ministre, s'en prenant tout particulièrement aux pays qui ne taxent pas du tout les multinationales, afin notamment d'attirer leurs sièges sociaux.
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Selon un récent rapport de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), les taux moyens de l'impôt sur les sociétés ont encore baissé dans le monde l'an dernier pour atteindre 21,7%. Les pays pratiquant des taux de moins de 10% étaient au nombre de treize l'an dernier contre dix en 2000, a souligné l'OCDE, qui a pointé douze juridictions pratiquant des taux zéro, dont parmi elles les îles anglo-normandes Guernesey et Jersey, ainsi que l'Île de Man et les Îles vierges britanniques.