Du Rassemblement national aux Insoumis en passant par les Républicains, une cinquantaine de parlementaires se sont retrouvés pour un premier tour de table de trois heures pour discuter du projet de budget pour l'année prochaine. Tous ont finalement accepté l'invitation du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.
"C'est inédit dans la Ve République"
"Vous aviez des oppositions qui avaient annoncé qu'elle ne viendrait pas. Elles sont venues. Il ne s'agit pas de dire qu'on va tomber d'accord sur tout. Il s'agit de dire qu'on peut enrichir le projet de loi qui est en cours d'élaboration à travers les retours, les propositions, les remarques des oppositions. Ce qui est inédit dans la Ve République", confie-t-il sur Europe 1.
Une idée de dialogue de Bercy, qui n'a pas été boycottée par les oppositions, contrairement au Conseil national de la refondation (CNR). Cette méthode a au moins le mérite de ne pas court-circuiter le Parlement, selon la députée LR Véronique Louwagie. "Là, nous sommes dans un cadre avec un point qui a été évoqué : qu'en aucun cas ce dialogue ne vienne perturber les prérogatives et les missions des commissions des finances", assure-t-elle sur Europe 1.
"Un coup de communication", selon Coquerel
Les représentants du Rassemblement national et de la Nupes, eux, se montrent très sceptiques sur la réelle volonté du gouvernement de faire des compromis. Le président de la commission des finances, Eric Coquerel, n'est pas certain de participer aux trois autres rencontres. "Ça ressemble à un coup de communication. On a quatre réunions, ça fait beaucoup de temps par rapport aux quelques informations utiles que nous avons eues. Le reste, très sincèrement, je l'approuve. C'est surtout pour eux une répétition des débats qui vont avoir lieu à l'Assemblée et au Sénat par la suite", souligne-t-il au micro d'Europe 1. Des débats qui se tiendront dans les hémicycles à partir du 10 octobre.