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Yanis Darras , modifié à
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Romain Desarbres, le député européen est revenu sur les grandes lignes du budget 2025. Un projet de loi de Finances qu'il juge inconcevable, estimant que ce dernier "fait la poche de la France du travail". 

Trouver des recettes pour faire face à un déficit exceptionnel : la tache est immense pour Michel Barnier, à peine arrivé à Matignon, et qui doit déjà gérer un déficit de presque 6% en 2024. Selon le nouveau Premier ministre, pas le choix : l'augmentation des impôts pour les foyers les plus aisés est essentielle pour retrouver un équilibre financier. Les grandes entreprises seront également mises à contribution. Mais voilà que la baisse des tarifs sur l'électricité sera moins importante que prévu, la faute à l'augmentation d'une taxe sur l'électricité qui doit, elle aussi, permettre de remettre les comptes sur le droit chemin. 

Invité ce lundi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, Jordan Bardella se montre très critique sur le projet du gouvernement. Pour le président du Rassemblement national, "ce budget 2025 fait la poche de la France du travail", estime-t-il. "On ne peut pas accepter un budget qui prévoit l'augmentation des taxes sur l'électricité, un budget qui prévoit l'augmentation du coût du travail, qui va pénaliser les automobilistes, qui va aussi pénaliser les épargnants", poursuit-il au micro de Romain Desarbres. 

Faire des économies dans les dépenses de l'État

"Moi, je me suis opposé notamment au relèvement de la flat tax car je pense qu'on fragilise aussi les épargnants. Et la difficulté de ce budget, c'est qu'on est pris en étau entre des choix injustes sur le plan social par le gouvernement et une folie fiscale de la part de l'extrême gauche. Une sorte de sadisme fiscal où la France insoumise et l'ensemble de ses amis rivalisent d'inventivité pour créer de nouveaux impôts et créer de nouvelles taxes", ajoute l'eurodéputé RN. 

Pour Jordan Bardella, l'urgence est avant tout de faire des économies dans les dépenses de l'État, appelant à privilégier "notre modèle de solidarité nationale d'abord à nos concitoyens". "Je souhaite également qu'on puisse mieux lutter contre les fraudes. Nous souhaitons mettre en œuvre la carte vitale biométrique pour limiter le nombre de fausses cartes vitale en circulation. Ça permettra de faire beaucoup d'économies à l'égard de la lutte contre la fraude. Il faut aussi lutter contre toutes ces dépenses dans les agences d'État", conclut-il.