Budget : Bayrou écarte les 7 heures de travail non rémunéré, car «le travail doit être payé»
Invité sur le plateau de LCI ce lundi, le Premier ministre François Bayrou a estimé que "tout travail mérite salaire", écartant ainsi la proposition de Catherine Vautrin de mettre en place 7 heures de travail non rémunérées par an, dans le but financer la protection sociale.
Le Premier ministre François Bayrou a écarté lundi la piste des sept heures de travail non rémunérées, avancée par le Sénat dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, car "le travail doit être payé".
"Le travail ne doit pas être gratuit", a-t-il insisté sur LCI, se disant "prêt à discuter" de cette "proposition parlementaire", tout en soulignant que "c'est aussi une règle simple que tout travail mérite salaire".
Des concessions au PS
Toujours à la merci d'une censure, le Premier ministre François Bayrou a confirmé lundi plusieurs concessions faites aux partis en les appelant à la "responsabilité" pour trouver un compromis sur le budget. "J'ai confiance dans le sentiment de responsabilité de tous", a affirmé le chef du gouvernement sur la chaîne LCI.
Cet entretien intervient alors que les débats ont repris ce lundi en commission à l'Assemblée sur les comptes de la Sécurité sociale et avant une réunion cruciale, jeudi, de sept sénateurs et sept députés en commission mixte paritaire (CMP) pour rechercher un compromis sur le budget 2025 de l'État.
François Bayrou espère de nouveau convaincre le PS de ne pas voter une censure. Il a confirmé à cet égard l'abandon, réclamé par les socialistes, de la suppression de 4.000 postes d'enseignants, une décision "définitive". Il a également écarté l'hypothèse de 7 heures de travail non rémunéré par an pour financer la Sécurité sociale, un autre irritant pour le PS mais aussi pour certains macronistes, car "le travail doit être payé".
Mais les socialistes "ne sont pas les seuls" à avoir des demandes, a-t-il ajouté en citant la droite et le camp présidentiel. À cet égard, s'il a confirmé une contribution exceptionnelle sur les très hauts revenus, il a aussi assuré que les ménages ne paieraient "aucun impôt nouveau" en 2025.
L'immigration abordée
Si François Bayrou était là non pas pour parler immigration, mais plutôt finances publiques, il aborde tout de même la question. "Dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion de ne plus reconnaître votre pays. Dès cet instant là, vous avez rejet", constate-t-il tout en défendant l'idée que l'immigration est une chance.