Les débats sur le budget se poursuivent exceptionnellement ce samedi, faute de temps. Il faut dire que le nombre d’amendements à examiner est colossal. 3.500 rien que sur la première partie du texte. Et le vote doit avoir lieu mardi. Autrement dit, le temps presse, et les députés le font savoir.
Dans l'opposition, on accuse la coalition présidentielle de vouloir gagner du temps, surtout la gauche qui, après avoir retiré un quart de ces amendements, dénonce une obstruction voulue du socle commun. "Le gouvernement est soit en train d'essayer de faire la montre pour dépasser la limite de temps de 40 jours, soit va aller au vote et donc nous n'aurons aucun débat dans cet hémicycle sur la partie des dépenses", dénonce Mathilde Panot. "Il n'est pas acceptable que nous n'ayons aucune discussion démocratique sur cette question", poursuit-elle.
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L'article 47 à la rescousse ?
"Je serai là autant qu'il faut l'être pour que nous puissions examiner l'ensemble des amendements et qu'il ait un vote", répond le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin. "Ne confondons pas le mauvais procès que vous nous faites en pourrissement des débats finalement, qui n'a aucun sens avec l'issue du vote, qui est un autre sujet et qui ne dépend de façon souveraine qu'à cette Assemblée nationale", a-t-il martelé.
Le gouvernement, si l'examen du texte n'était pas achevé à temps, pourrait saisir l'article 47 et envoyer directement le projet de loi au Sénat, évitant ainsi à Michel Barnier de déclencher un 49 trois et de devoir passer en force.