Après avoir annoncé la nécessité d'importantes économies dans le budget 2025 pour résorber le déficit public, l'exécutif se montre disposé à faire des concessions face aux récentes oppositions, allant du patronat aux collectivités locales.
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a annoncé dimanche qu'il était prêt à diviser par deux la contribution demandée aux entreprises, portant la réduction des exonérations de charges patronales de 4 à 2 milliards d'euros.
Critiques du patronat et des élus locaux
Les entreprises et les élus départementaux se montrent de plus en plus critiques face aux mesures d'économies du gouvernement. Le président du Medef, Patrick Martin, a averti que les hausses de taxes et de charges risquaient de freiner l'embauche et de mener à des suppressions de postes.
Face à la colère des élus locaux, le Premier ministre a assuré vendredi qu'il allait réduire de manière "significative" les économies demandées aux départements, tout en annonçant que les discussions se poursuivraient la semaine prochaine.
Gérard Larcher appelle à une révision des prélèvements sur les collectivités
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a exhorté le gouvernement à réévaluer les prélèvements sur les grandes collectivités locales, suggérant de réduire l'effort financier des collectivités à 2 milliards d'euros, contre 5 milliards prévus initialement.
À l'approche du congrès des maires, la ministre du Partenariat avec les collectivités, Catherine Vautrin, a indiqué que le projet de loi de finances n'était "ni parfait, ni définitif", soulignant la volonté du gouvernement d'être à l'écoute des élus locaux et de trouver un équilibre pour atteindre l'objectif de réduction du déficit.
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Le projet de budget en débat au Parlement : un effort global de 60 milliards d'euros
Le budget 2025, actuellement en discussion au Parlement, prévoit un effort budgétaire global de 60 milliards d'euros, avec des économies touchant différents secteurs. Le Premier ministre a reconnu qu'il pourrait recourir à l'article 49-3 pour faire adopter le texte.
Le Sénat doit examiner à partir de lundi le budget de la Sécurité sociale, avant de passer au budget de l'État la semaine suivante, un moment crucial pour l'avenir des économies envisagées.