L'ancien ministre Gérald Darmanin (Renaissance/EPR) a appelé mercredi le gouvernement, pour éviter la censure, à faire un geste "de compromis" qui s'adresserait notamment au Rassemblement national et ses "11 millions d'électeurs", en ciblant "la taxe sur l'électricité".
"Un comportement funeste et désastreux"
"Dans les temps troublés que vivent la France et le monde, rajouter de l'instabilité institutionnelle et budgétaire serait un comportement funeste et désastreux", lance sur X le député du Nord à l'endroit des députés voulant censurer le gouvernement de Michel Barnier, qui "fait tout son possible dans des circonstances très difficiles". "C'est pour cette raison aussi, que le pouvoir doit entendre les demandes de modifications du budget: il vaut mieux un budget substantiellement modifié que pas de budget du tout", ajoute Gérald Darmanin.
Dans quelques jours, les députés devront prendre une décision extrêmement importante.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 27, 2024
J’espère, pour le bien de mon pays, qu’ils ne censureront pas le Gouvernement de Michel Barnier, qui fait tout son possible dans des circonstances très difficiles.
Dans les temps troublés que…
"Pour le bien de la France, je crois qu'il faut un geste de compromis concernant la taxe sur l'électricité", en tête des revendications du parti de Marine Le Pen, "et la non-augmentation des charges" portée par les macronistes, poursuit le député EPR. Le "dialogue" prôné par M. Darmanin "inclut, bien évidemment, de discuter aussi avec les députés du RN. Leurs onze millions d'électeurs, qui sont bien souvent les déçus des partis dits de gouvernement, ne peuvent être méprisés, encore moins exclus du champs démocratique. Il faut tout faire pour éviter la censure du gouvernement. C'est l'intérêt national qui le commande".
Balayant la mise en garde de Michel Barnier sur "la tempête" que déclencherait une chute du gouvernement, le Rassemblement national agite plus que jamais la menace d'une censure, peut-être dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale, objet probable d'un compromis députés-sénateurs mercredi.