La situation est explosive au Parlement. Alors que les débats autour du budget, et notamment autour du budget de la Sécurité sociale, doivent se poursuivre, la menace de la censure du gouvernement est plus présente que jamais. La gauche déposera ce lundi après-midi une motion de censure, qui sera votée "sauf miracle" par le Rassemblement national, a annoncé ce lundi matin Jordan Bardella.
>>LIRE AUSSI - Budget : «Nous ne sommes pas sectaires», affirme Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement
De fausses informations autour du budget de la Sécurité sociale ?
En cause : le comportement du gouvernement qui "a mis fin à toute discussion", estime Marine Le Pen. Pourtant, Michel Barnier a multiplié les compromis, notamment sur la hausse des taxes sur l'électricité. Mais la fin de possibles modifications du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale a mis le feu aux poudres entre le camp du Premier ministre et celui de Marine Le Pen.
Invitée ce lundi matin, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, s'agace autour du sujet. "J'entends des choses fausses sur ce que contient ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale. Ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale, il contient une trajectoire qui vise à contenir la hausse des dépenses de la Sécurité sociale", souligne-t-elle au micro d'Europe 1.
"Trouver les moyens de respecter la trajectoire"
"Je le redis, ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale qui sera présenté aujourd'hui à l'Assemblée nationale et au Sénat, inclut une trajectoire qui contient notamment une hausse des dépenses de la Sécurité sociale de 7 milliards. Donc, on est très loin d'un budget d'austérité. Et, chose extrêmement importante, contrairement à ce que j'ai pu entendre ici ou là, le projet de loi de finances de la Sécurité sociale ne contient aucun déremboursement des médicaments ou des consultations", insiste-t-elle face à Sonia Mabrouk.
>>LIRE AUSSI - Assurance maladie : les propositions de la Sécu pour faire 1,56 milliard d'euros d'économies en 2025
Le Rassemblement national a pourtant fait du remboursement des médicaments une ligne rouge. "Sur les 150 pages de ce texte, je vous mets au défi de trouver où est-ce qu'il est inscrit la moindre notion de déremboursement de médicaments ou de consultation. En revanche, il conviendra par voie réglementaire, comme c'est la norme, de trouver les moyens de respecter dans les semaines à venir cette trajectoire. C'est ce qu'on appelle la voie réglementaire. Ça passe par décret et encore une fois, là-dessus, sur ce malaise et sur les moyens pour y parvenir, nous serons ouverts au dialogue", confie-t-elle.