"Ça me fera un peu mal" de payer les huit dollars réclamés par le nouveau patron de Twitter Elon Musk pour les utilisateurs souhaitant faire certifier leur compte comme authentique, a affirmé mercredi le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire sur la chaîne France 5. "Nous verrons quelles seront les règles, s'il faut que je cotise chaque mois huit euros à monsieur Musk, ça me fera un peu mal" a répondu le ministre, interrogé sur le sujet au cours de l'émission Càvous.
Elon Musk, le nouveau propriétaire de Twitter, a annoncé mardi dans un tweet le lancement prochain d'un abonnement à 8 dollars par mois pour les utilisateurs souhaitant faire certifier leur compte comme authentique et être moins exposés à la publicité.
Diversification des sources de revenus
Actuellement, seuls certains profils peuvent demander ce gage d'authenticité, notamment les gouvernements, les entreprises, les médias, les personnalités politiques, culturelles ou sportives, etc. C'est le cas du ministre de l'Economie aux 665.000 abonnés Twitter qui possède la fameuse certification bleue à la droite de son nom sur le réseau social américain.
La nouvelle offre de Twitter doit aider la plateforme à lutter contre les faux comptes et à diversifier ses sources de revenus. Son modèle économique dépend à 90% de la publicité. Mais l'idée même de devoir payer pour faire certifier son compte a suscité de nombreuses critiques.
Le Maire va-t-il payer ? "Je n'ai pas regardé dans le détail", répond-il
A la question de savoir s'il accepterait de payer, Bruno Le Maire a ajouté : "je n'ai pas encore regardé dans le détail". "La question la plus rapide qui va être posée c'est est-ce que Twitter, sous le contrôle d'Elon Musk, va respecter les règles que nous avons fixées en matière de contrôle de l'expression de chacun, de respect de la parole de chacun, de respect de la liberté d'expression", a poursuivi le ministre français.
"Ce n'est pas parce que monsieur Musk a pris le contrôle de Twitter que nous pourrons voir surgir partout sur Twitter des menaces, des insultes, des atteintes à la dignité des personnes sur ce réseau social" a encore déclaré M. Le Maire.