En marge de l’hommage qui doit être rendu aux quatre victimes de la tuerie de la Préfecture de police de Paris, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, est auditionné mardi matin, à huis clos, par la délégation parlementaire au renseignement. "Il n’y a pas d’autre solution pour le gouvernement et le ministre que de nous dire la vérité, toute la vérité. C’est une exigence démocratique et constitutionnelle", a déclaré au micro de Matthieu Belliard, mardi dans la matinale d’Europe 1, François-Noël Buffet, sénateur LR du Rhône et vice-président de cette délégation parlementaire.
"Nous sommes l’interlocuteur de l’exécutif sur les sujets de renseignement et nos débats sont couverts par le secret défense", explique l’élu. "Notre devoir est de comprendre ce qui s’est passé, de contrôler le travail des collaborateurs du renseignement, et de savoir si, éventuellement, des fautes ou des erreurs ont été commises."
"Nous sommes dans une situation d’extrême dangerosité"
Surtout, ce sénateur pointe "un enjeu de sécurité d’Etat", face à l’infiltration d’un individu radicalisé au sein de la Direction du renseignement parisien - l’assaillant y étant employé depuis 2003 comme agent informatique -, soit l’un des services les plus sensibles des forces de police. "En la circonstance, le ministre doit nous informer, nous dire ce qu’il en est. Nous sommes dans une situation d’extrême dangerosité pour nos services de renseignement et pour la sûreté de l’Etat s’il advenait que d’autre personnes que l’auteur des crimes commis la semaine dernière existaient encore dans le service", développe François Noël Buffet.
L’audition de Christophe Castaner pourra donner lieu à une série de recommandations de la part de la délégation parlementaire au renseignement à l’attention de l’exécutif.