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Censure de Michel Barnier : sans appeler à sa démission, Marine Le Pen accentue la pression sur Emmanuel Macron

Alexandre Chauveau / Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP et ALAIN JOCARD / AFP . 1 min

Après la motion de censure, Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN voit loin. Elle a d'abord prouvé qu'elle ne craignait pas d'appuyer sur le bouton de la censure, mais en faisant chuter Michel Barnier c'est surtout sur Emmanuel Macron qu'elle met la pression.

Mercredi soir, le Rassemblement national a donc, avec le Nouveau Front populaire, censuré le gouvernement. Une décision assumée par Marine Le Pen, pour dit-elle, "protéger les Français d’un budget toxique". En précipitant la chute de Michel Barnier , la présidente du groupe RN à l’Assemblée met de fait la pression sur Emmanuel Macron .

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Si Marine Le Pen ne demande pas officiellement la démission du président, la chef de file des députés RN met désormais clairement la focale sur l’Élysée. "C’est à Emmanuel Macron lui-même de conclure s’il est en mesure de rester ou pas", explique-t-elle, tout en rassurant sur "sa déférence à l’égard des institutions".

"C’est à sa conscience de lui commander s’il peut sacrifier l’action publique"

Mais derrière la censure de Michel Barnier, c’est bien le chef de l’État qu’elle vise, car c’est à lui qu’elle impute la responsabilité de la situation actuelle. "C’est à sa conscience de lui commander s’il peut sacrifier l’action publique et le sort de la France à son orgueil. C’est à sa raison de déterminer s’il peut ignorer l’évidence d’une défiance populaire massive que, dans son cas, je crois définitive", livre la présidente du RN au pupitre de l’Assemblée mercredi soir.

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Alors, même si elle s’en défend, ses adversaires la soupçonnent de vouloir précipiter une élection présidentielle, en anticipant une peine d’inéligibilité dans le cadre de son procès. Au sein du RN, l’éclatement actuel du bloc central et la figure repoussoir de Jean-Luc Mélenchon sont vus comme autant d’indices qui laissent à penser qu’une victoire à la prochaine présidentielle est possible, si ce n’est probable.

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