Chantage politique à Saint-Étienne : Gaël Perdriau de nouveau en garde à vue
Le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau a de nouveau été placé en garde à vue mardi par la police judiciaire de Lyon. L'édile, ancien des Républicains, est soupçonné d'être impliqué dans une affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue la ville depuis septembre 2022.
Le maire ex-LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau, englué dans une affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue sa ville depuis septembre 2022, a de nouveau été placé en garde à vue mardi par la police judiciaire à Lyon, a indiqué son cabinet, confirmant une information de FranceInfo . "C'est la procédure normale qui suit son cours", a déclaré à l'AFP Pierre Chappel, chargé de communication (BIEN chargé de communication) au cabinet du maire.
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L'élu a été convoqué par la police judiciaire mardi après-midi à Lyon, en même temps que son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kefi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet, à l'origine de l'affaire révélée par Mediapart. Les quatre auditions ont été confirmées à l'AFP de source proche de l'enquête.
Perdriau ne démissionnera pas
Le maire de Saint-Etienne et président de la Métropole, élu en 2014 et réélu en 2020, se trouve depuis trois mois au cœur d'une enquête judiciaire sur le tournage et l'usage d'une vidéo à caractère sexuel dans laquelle on peut voir son ex-premier adjoint centriste et rival politique Gilles Artigues se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel, fin 2014.
Nommément accusé par Gilles Artigues, placé en garde à vue mi-septembre 2022, cité dans des enregistrements audio accablants, l'élu de 50 ans a toujours clamé son innocence et répété plusieurs fois qu'il ne démissionnerait pas , même en cas de mise en examen.
Un "pilonnage médiatique"
Rapidement exclu de LR, Gaël Perdriau s'est mis en retrait de ses fonctions , tout en se maintenant à la tête de la municipalité et de la Métropole de Saint-Etienne, qui avait pourtant voté en décembre en faveur de sa démission.
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Face aux critiques, le maire a toujours défendu la "présomption d'innocence" en dénonçant un "pilonnage médiatique" lié selon lui à une "politique hostile" de Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'affaire l'a déjà poussé à limoger son directeur de cabinet Pierre Gauttieri, tandis que son adjoint municipal Samy Kefy-Jerôme, accusé d'avoir tourné les images compromettantes, a démissionné.