L'Allemagne a décidé de réintroduire provisoirement des contrôles aux frontières avec l'Autriche. Le pays suspend ainsi les accords de Schengen sur la libre circulation en Europe, après avoir été la première à ouvrir les bras aux réfugiés. Pour Luc Chatel, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, invité lundi matin d'Europe 1, "l'Allemagne est confrontée à deux phénomènes : c'est le pays le plus riche d'Europe, donc il attire, et les décisions d'attribuer des quotas ont généré les flux de ces derniers jours".
"C'est au couple franco-allemand de prendre une initiative forte". Est-ce à dire que Berlin a fait une faute ? "il n'y a pas eu de réponse européenne, donc chaque pays a dû faire ses propres propositions. C'est à l'Europe de prendre des initiatives ! C'est au couple franco-allemand de prendre une initiative forte, c'est-à-dire mettre sur la table un Schengen 2, se mettre d'accord sur des règles communes en matière d'attribution du statut de réfugiés".
"Nous demandons un conseil européen". Schengen 2, c'est-à-dire ? " Schengen 2, c'est la renégociation de Schengen... Quand on vous parle de quotas de 22.000, c'est de l'hypocrisie. On sait très bien que les réfugiés qui iront en République tchèque, en Pologne ou à Malte, seront assez tentés de venir en France ensuite grâce à la liberté au sein de Schengen. Nous réclamons la remise à plat de tous ces critères ! Nous demandons un conseil européen qui traite de toutes les questions, et pas uniquement des quotas."
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Chatel : "On s'attaque aux conséquences du...par Europe1fr