Un remaniement peut en cacher un autre. Moins d'un an après l'élection de Christophe Castaner, La République en marche ! va devoir se trouver un nouveau délégué général. Devenu ministre de l'Intérieur, l'ancien maire de Forcalquier laisse un siège vacant. De quoi ouvrir une période d'incertitude pour ce parti qui cherche toujours sa place.
Une place à prendre. La République en marche ! est un "mouvement en état de mort cérébrale", persifle un macroniste dans les couloirs de l'Assemblée nationale. À l'image de l'exécutif, le parti présidentiel doit trouver un second souffle et beaucoup s'imaginent pouvoir l'incarner. Des noms circulent déjà, comme celui de l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, ou encore ceux d'une poignée de députés.
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"L'heure n'est pas aux candidatures". "Mais pour l'instant, tous veulent rester prudents, comme le député de Paris Stanislas Guerini qui évoque une "réflexion collective" sur l'avenir du parti. "Tout ce qui concerne le mouvement m'intéresse toujours, parce que j'ai contribué à le cofonder. Mais aujourd'hui, l'heure n’est pas aux candidatures", explique-t-il à Europe 1.
Une personnalité indépendante de l'exécutif. L'élection proprement dite devrait avoir lieu avant Noël. Il y a urgence car le parti doit nouer des alliances en vue des européennes de 2019, puis dénicher les futurs candidats aux municipales de 2020. Un job à temps plein qui, pour certains, devrait exclure les membres du gouvernement. "Ça doit être quelqu'un qui soit entièrement dédié au mouvement. A priori pas un ministre, sauf si il cesse d'être ministre", estime de son côté Gilles Le Gendre, le patron du groupe LREM à l'Assemblée.
Ce critère exclurait de fait des personnalités comme la secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, pourtant très active en coulisse pour obtenir le poste.