Une carrière politique d'une richesse incroyable, mais aussi bon nombre d'affaires : depuis le décès de Jacques Chirac, jeudi, rares sont ceux qui rappellent la face plus sombre de son parcours. Président pendant 12 ans, il a également été le premier chef de l'État condamné par la justice.
Interrogé sur le sujet, Hugues Renson a réagi dimanche, sur Europe 1. "Cela fait partie aussi de son histoire", a-t-il reconnu. Mais selon lui, "ce n'est pas ce qu'on retiendra", ce que "les Français retiendront". "Le fait d'être redevenu un simple citoyen, il l'assumait", a poursuivi le député LREM. "Il souhaitait être jugé. Chirac a vécu 50 ans d'engagement politique mais il assumait parfaitement redevenir un citoyen comme un autre."
"Je lui dois beaucoup, je lui dois tout"
Si Hugues Renson est bien placé pour le savoir, c'est qu'il a été très proche de Jacques Chirac, travaillant au sein de son cabinet lors de son second mandat présidentiel, entre 2004 et 2007. Et il est resté en contact avec le président une fois celui-ci redevenu simple citoyen. C'est d'ailleurs très ému que le député a parlé de sa relation avec l'ex-président. "J'avais, quand j'étais jeune enfant, traversé une épreuve personnelle et j'avais eu le réflexe de contacter celui qui était Premier ministre." Un petit bristol, "certainement plein de fautes d'orthographe", auquel le chef de l'État avait répondu. "La vie m'a amené ensuite à travailler à ses côtés."
Aujourd'hui, Hugues Renson se souvient de quelqu'un "de très modeste, de très humble", qui "n'avait aucune volonté de laisser de trace dans l'Histoire". "Bien au contraire, il avait un souci d'avancer de manière pragmatique, toujours vers l'avant" qui, estime le député, l'aurait peut-être conduit à considérer les multiples hommages qui lui sont rendus avec perplexité. "Je lui dois beaucoup, je lui dois tout."