La ministre du Travail Muriel Pénicaud a déclaré lundi qu'elle tablait sur une baisse sensible et "durable" du taux de chômage "vers la fin de l'année et surtout en 2019" grâce aux "réformes structurelles" engagées par le gouvernement.
Pas de "pansements". Interrogée sur LCI sur des propos du président Emmanuel Macron, qui a évoqué en octobre une baisse du taux de chômage dans "un an et demi, deux ans", la ministre a répondu que le "choix" du gouvernement était de "ne pas faire de 'pansement' sur le chômage" mais "des réformes structurelles qui vont permettre" de le faire baisser "durablement". Citant les ordonnances réformant le code du travail, la réforme du l'apprentissage, la formation, Muriel Pénicaud a notamment insisté sur l'importance des "compétences". L'an dernier, "330.000 emplois" n'ont pas été pourvus "faute de compétences", a-t-elle souligné.
Croissance "plus robuste" que prévu. Avec une croissance "plus robuste encore qu'on croyait" annoncée en 2018 et "à condition de régler le sujet des compétences" car "aujourd'hui des entreprises ne trouvent pas" celles dont elles ont besoin, la baisse du chômage "va commencer à se sentir plus vers la fin de l'année et (c'est) surtout en 2019 qu'on aura l'effet vraiment significatif", a assuré la ministre. Son effet sera "durable" car "on n'aura pas créé de choses artificielles", a-t-elle dit. Après une hausse au troisième trimestre 2017, à 9,7% de la population active pour la France entière, le taux de chômage devrait reprendre sa baisse pour aboutir à 9,4% d'ici à mi-2018, selon des prévisions publiées par l'Insee en décembre.