Il s'agit de l'une des mesures de la réforme de l'assurance chômage qui a suscité l'ire de la gauche française. Depuis le 1er janvier, les personnes en CDD ou en intérim long auront les allocations chômage suspendues si elles refusent de signer à deux reprises en un an le CDI proposé par leurs employeurs. La CGT a notamment annoncé vouloir attaquer le texte devant le Conseil d'État. Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Echos, Le ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, Olivier Dussopt est revenu sur cette polémique et a jugé qu'une partie de la gauche "avait abandonné la lutte contre le chômage".
"Si dans la même année civile, vous dites à deux reprises 'Je pense que le CDI ce n'est pas pour moi' pour nous ça s'apparente à une forme de démission", a-t-il déclaré.
Un CDI avec les mêmes conditions
Olivier Dussopt a aussi tenu à dissiper les incompréhensions autour de la mesure. La personne à qui l'employeur propose un CDI pourra le refuser sans crainte si ce dernier ne propose pas les mêmes conditions que le CDD. "Si le CDI est moins bien payé ou s'il est situé très loin de chez le salarié, bien évidemment qu'il pourra le décliner", assure le ministre du Travail.
Pour l'un des rédacteurs de projet de loi immigration, cette mesure s'applique dans la même logique que les sanctions prises contre les abandons de poste. "Lorsque vous faites un abandon de poste, vous êtes considéré comme étant démissionnaire et il y aura donc quatre mois entre la désertion et le premier versement de l'allocation", a-t-il indiqué. Le ministre a par ailleurs assuré que cette disposition permettait de faciliter le recrutement pour les employeurs. "Si vous galérez depuis des années à recruter un CDI, il est normal pour nous de mettre en place des mesures incitatives", a-t-il justifié.