Christian Estrosi est "bien évidemment favorable" à la prolongation de l'état d'urgence suggéré mercredi matin par le gouvernement pour assurer la sécurité de l'Euro de football, notamment. Le président de la région Paca et maire de Nice veut même aller plus loin, comme il l'a déclaré dans la Matinale d'Europe 1 mercredi.
"Je ne peux que partager le même constat". "Je souhaite même que l'état d'urgence soit prolongé pour protéger les Français tant que nous serons en guerre comme l'a rappelé Manuel Valls. Je ne peux que partager le même constat que lui selon lequel nous avons une armée de l'extérieur, une armée de l'intérieur que nous devons combattre et éradiquer, et l'état d'urgence est l'un des moyens qui le permettent".
"Non, je ne me sens pas protégé". Car Christian Estrosi ne se sent pas en sécurité. "Non, je ne me sens pas protégé. Notamment lorsque des collectivités comme la mienne sont prêtes à apporter des technologies avec ses 1.300 caméras de nouvelle génération pour pouvoir faire de la reconnaissance faciale et que le gouvernement nous le refuse". "Par exemple, pour l'Euro 2016 (...) il n'y a pas de délit de faciès puisque la reconnaissance faciale se fait sur ceux qui sont rentrés dans le logiciel, c'est-à-dire les fichés S", argue l'ancien député, qui conclut, ferme, sur le sujet : "Permettez-moi de vous dire que la liberté de nos concitoyens passe par faire en sorte qu'il n'y ait pas de liberté pour les barbares et les terroristes. Je le redemande solennellement puisque cette technologie est au point : mettons-la en oeuvre".