Christophe Castaner s'est demandé vendredi à Marseille "quelle trace" voulaient laisser les "gilets jaunes", "celle de la revendication ou celle de la violence ?", à la veille de nouvelles manifestations. "Les violences sont devenues systématiques pour un petit nombre", a déploré le ministre de l'Intérieur, venu célébrer les 80 ans du bataillon de marins-pompiers de Marseille.
Christophe Castaner a qualifié le mouvement des "gilets jaunes" de "mouvement social inédit". "Donc, quelle trace ils veulent laisser ? celle de la revendication ou celle de la violence ?", a-t-il demandé. Dans les manifestations, a déploré le ministre, "des casseurs viennent pour frapper pour casser, pour piller, pour insulter aussi. Vous avez vu cette dernière tendance qui consiste à jeter des excréments sur la police ?".
"Rien n'interdit les manifestations". Samedi à Marseille et à Montpellier, des policiers ont essuyé des jets d'excréments lors de manifestations de "gilets jaunes", ont dit des responsables du syndicat policier Alliance. Interrogé sur la possible manifestation de "gilets jaunes" sur le Champ de Mars à Paris samedi, le ministre a rappelé que le Champ de Mars était "un lieu public": "S'ils veulent s'y asseoir en sérénité, ils peuvent le faire, mais le mieux est qu'ils déclarent leur intention plutôt que de le faire sur les réseaux sociaux". "Rien n'interdit les manifestations mais il y a des règles assez simples qui consistent juste à les déclarer", a dit Christophe Castaner. Après avoir inauguré un bateau-pompe des marins-pompiers vendredi matin, le ministre devait rencontrer des commerçants et les policiers du quartier de Noailles dans l'après-midi.