Christophe Castaner, qui doit être élu samedi patron de La République en Marche (LREM), n'a pas exclu mercredi de rester en même temps au gouvernement, estimant que les ministres étaient aussi des hommes politiques. Lors du compte-rendu du conseil des ministres, il a implicitement reconnu qu'il s'agissait de sa dernière intervention en tant que porte-parole du gouvernement. Ce jour "a pour moi une saveur forcément particulière", a-t-il déclaré en préambule. Mais il n'a pas voulu indiquer s'il resterait au gouvernement, où il occupe également le poste de secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement.
L'unique candidat à la présidence du parti. Un mini-remaniement devrait être annoncé peu après son élection comme délégué général de LREM, pour laquelle il est le seul candidat. "La question de l'avenir de Christophe Castaner au gouvernement se posera" à ce moment-là, a commenté l'Élysée. Interrogé sur la compatibilité entre le portefeuille des Relations avec le Parlement et la direction du parti présidentiel, Christophe Castaner a refusé de se prononcer, tout en soulignant que les ministres "sont évidemment" des hommes politiques.
"Parfois comme porte-parole j'ai donné des coups de griffe" à des responsables politiques, et "j'assume des relations de franchise et de confiance avec les présidents de groupe". "Il ne faut pas penser qu'être ministre serait être désincarné", a-t-il lancé.
Composer le bureau exécutif de LREM "comme dans une entreprise". À propos de la liste de candidats au bureau exécutif de LREM qui semble avoir sa préférence (la n°4), il a assumé le fait que le chef du parti puisse "choisir son équipe", comme dans une entreprise. De même "le président de la République ou le Premier ministre ne sont pas asexués" et "choisissent les membres de leur gouvernement", a-t-il noté. "Vous choisissez une équipe, elle vous est rarement imposée. Dans une entreprise c'est un peu la même chose", a-t-il poursuivi.
Une centaine de marcheurs a claqué la porte du parti. Mais il fallait néanmoins plusieurs listes en compétition, car "ça s'appelle la démocratie". "Imaginez qu'un responsable dise qu'il ne faut qu'une seule liste !", a-t-il fait valoir. Des adhérents de LREM critiquent un manque de démocratie au sein du parti et un centaine d'entre eux ont décidé de claquer la porte à l'occasion du "Conseil" qui se tiendra samedi à Lyon. Ces accusations viennent s'ajouter aux critiques suscitées par l'adoubement par Emmanuel Macron de Christophe Castaner.