Christophe Castaner, qui a reçu vendredi les syndicats policiers très remontés depuis des annonces du ministre de l'Intérieur lundi, a confirmé dans la soirée la suppression de la technique d'interpellation dite "d'étranglement".
Les syndicats, qui avaient dit en fin de journée attendre une lettre du ministre, espéraient que Christophe Castaner revienne sur son annonce de lundi d'interdire cette technique d'interpellation de personnes violentes, avant qu'une méthode alternative puisse être mise en place.
"Plus enseignée dans les écoles de police"
"Elle a été jugée dangereuse par le groupe de travail conjoint dirigé par les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationales, chargé en janvier dernier par le ministre de l'Intérieur de passer en revue l'intégralité des gestes et techniques d'intervention des forces de l'ordre", est-il écrit dans un communiqué conjoint de Christophe Castaner et de son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez.
"Conformément aux préconisations de ce groupe de travail, cette technique (…) ne sera plus enseignée dans les écoles de police. Elle ne l'est déjà plus en gendarmerie ou dans les rangs de l'administration pénitentiaire", confirment-ils.
"Il nous a assuré qu'il n'y aurait pas de zone grise, qu'on ne laisserait pas les policiers sans la capacité de procéder à leur coeur de métier (...) Il n'est pas question qu'on se retrouve avec rien dans les jours à venir", avait déclaré en fin d'après-midi David Le Bars, du syndicat des commissaires de police.
Un groupe de travail mis en place
"Un groupe de travail sera chargé d'ici le 1er septembre de déterminer les techniques et moyens matériels de substitution, auxquels les fonctionnaires seront alors formés", annoncent Christophe Castaner et Laurent Nuñez.
"Parce qu'il a pu y avoir de l'incompréhension parmi les policiers, il convient de préciser que cela ne remet pas en cause, dans les cas de confrontations physiques avec des individus qui opposent une résistance, la possibilité de réaliser une prise arrière de façon à amener l'individu au sol pour le menotter", ajoutent-ils.
Une expérimentation territoriale du pistolet à impulsion électrique (PIE) dernière génération - dont la généralisation n'a pas été demandée par les syndicat selon le communiqué - sera également menée. Il est également prévu la généralisation des caméras-piétons "dont la technologie doit monter en gamme".