Souveraineté, réforme de Schengen, de Maastricht, service civique volontaire pour les Européens de moins de 25 ans... Emmanuel Macron a présenté ce jeudi ses priorités pour la présidence française du Conseil de l'Union européenne qui, en démarrant le 1er janvier, vient s'inviter dans la campagne pour l'élection présidentielle en France. Car si la priorité est à l'Europe, il y a fort à parier que le chef de l'Etat entend bien se servir de cette présidence européenne dans le cadre de la campagne pour sa réélection en France.
Un hasard de calendrier ?
Son intention est en effet de s'appuyer sur cette nouvelle fonction pour affirmer son ADN politique. Lui qui ne se dit ni de gauche ni de droite se revendique par ailleurs profondément européen. Et c'est là l'occasion pour lui, une fois de plus, de diviser aussi bien la gauche que la droite : la question de l'Europe est clivante, entre pro-européens et eurosceptiques, et ce de chaque côté de l'échiquier politique.
Surtout, avec cette présidence, Emmanuel Macron compte bien montrer l'image d'un chef de l'Etat au-dessus de la mêlée par rapport à ses adversaires. Ce n'est certainement pas un hasard si cette conférence de presse a lieu ce jeudi, cinq jours seulement après la désignation de Valérie Pécresse comme candidate des Républicains et quatre jours après qu'Éric Zemmour se soit déclaré officiellement.
La bataille de 2022 est lancée et Emmanuel Macron le sait. Avec cette conférence de presse et en anticipant la date du 1er janvier, il se place ainsi au centre du jeu et des débats. De quoi occuper l'espace médiatique, sans être lui-même officiellement candidat.