La France insoumise et le Rassemblement national anticipent une présidentielle anticipée et se préparent activement
Pendant que François Bayrou cherche à former son gouvernement en excluant le Rassemblement national et La France insoumise, les deux partis se préparent, en coulisses, à une présidentielle anticipée.
Marine Le Pen se dit prête à une présidentielle anticipée tandis que Jean-Luc Mélenchon promet, lui, une candidature insoumise, prévoyant donc l’échec de François Bayrou et la démission d'Emmanuel Macron.
La France insoumise travaille à un financement de campagne
Il n'y aura pas d’invitation à Matignon : François Bayrou a exclu La France insoumise de sa réunion gouvernementale. Le parti de Jean-Luc Mélenchon met les bouchées doubles et se prépare déjà à une présidentielle anticipée. Selon les informations d'Europe 1, le trésorier de La France insoumise travaille, en ce moment, à un financement de campagne. Le parti s'est aussi déjà accordé avec des imprimeurs. "Nos tracts seront disponibles dès le lendemain", promet un cadre.
Les insoumis prévoient déjà une dizaine de meetings partout en France. Avec seulement un mois de campagne, cela représentera deux meetings par semaine et une accélération sur la fin. "Nous sommes en contact avec plusieurs salles pour pouvoir les réserver au dernier moment", ajoute-t-il.
Reste la question des parrainages. Pour rappel, en 2022, Jean-Luc Mélenchon avait failli ne pas réussir à rassembler ces 500 signatures, et cette fois-ci, le délai est encore plus court. Comme révélé par l’Opinion, Manuel Bompard a déjà contacté l'ensemble des parrains de la dernière présidentielle et "ça avance très bien", confie un cadre insoumis.
Qui sera le candidat de La France insoumise ?
Si une présidentielle anticipée est annoncée, qui sera le candidat de La France insoumise ? Jean-Luc Mélenchon laisse encore planer un faux suspense sur sa candidature mais "nous saurons nous décider très rapidement", promet, avec une pointe d'ironie, un de ses proches qui ajoute que "l'idée, c'est de surprendre la gauche et d'imposer notre candidature le jour de la démission d'Emmanuel Macron".
Le Rassemblement national "serein"
De son côté, le Rassemblement national (RN) se dit "serein". "Nous avons déjà une candidate, un programme et des soutiens", confie un proche de Marine Le Pen et ajoute être "très serein" face à une potentielle présidentielle anticipée. Le parti à la flamme a, en effet, réglé son plus gros problème, obtenir les 500 parrainages.
Après les élections législatives, européennes et régionales, le RN compte maintenant 440 élus, sans compter ses maires. "Nous devons désormais travailler au financement de cette campagne" ajoute un cadre du parti, mais aucune équipe n'est encore en place. Il reste également une grosse incertitude : la possible condamnation de Marine Le Pen et son inéligibilité, dans l’affaire des assistants parlementaires européens.