C'est la dernière ligne droite avant la Cop 21. La dernière phase de négociations se déroule cette semaine à Bonn, où Laurent Fabius a dû jouer les modérateurs auprès des pays du sud, pour qui le projet d'accord s'apparente à "de l’apartheid". Les délégués des pays en voie de développement estiment que les pays du Nord ne les écoutent pas. Le ministre français des Affaires étrangères sait que, sans eux, la Cop 21 est un échec assuré.
"Je les écoute, j'apprécie leur travail". "Vous ne prenez pas en compte la situation et les propositions des pays pauvres", a lancé l'ambassadrice de l'Afrique du sud, avant d'employer un terme fort : "on est au bord de l'apartheid". Laurent Fabius a donc joué les démineurs, quelques heures après ce coup de théâtre. "Je les écoute, j'apprécie leur travail. C'est un groupe extrêmement important car il ne faut pas simplement avoir un accord, il faut avoir un bon accord. Donc il faut essayer de favoriser des compromis", affirme le ministre.
"Chaque mot compte". En quelques heures, le texte a donc été retravaillé pour mieux intégrer le point de vue des pays du sud. Il fait désormais 34 pages et non plus 20 comme précédemment. "Chaque mot compte", explique un expert. Le succès de la Cop 21 peut se jouer à un chiffre, une ligne, une parenthèse.