Toujours pas de consensus. Le fameux article 6 de l'accord de Paris de 2015 pose encore problème : il prévoit que les pays riches, pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, financent des projets de réduction de ces mêmes gaz dans les pays en voie de développement, là où cela coûte moins cher. Une décision prise afin de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Sur le papier, l'idée est bonne : les experts s'accordent à le dire. Mais dans la pratique, personne n'arrive à se mettre d'accord sur les modalités.
La crainte d'un désaccord durable
"Lors des deux dernières COP, on avait des textes qui étaient finalisés", se rappelle Gérald Maradan, co-fondateur d'EcoAct, spécialiste du marché carbone. "Et la dernière nuit, des pays s'y sont opposés et donc le texte a été tout simplement complètement annulé." Le spécialiste craint que le scénario se répète. "On repart de zéro ! On a des brouillons de texte qui vont encore être discutés", détaille-t-il. "Mais on n'est pas à l'abri que le dernier jour, un groupe de pays veuille négocier des choses en dernière minute et qu'on n'arrive pas à trouver un accord."
C'est donc la COP de la dernière chance pour espérer mettre en place une coopération internationale autour de la réduction des gaz à effet de serre. En l'absence d'un consensus, cet article 6 pourrait être sorti de l'accord de Paris, laissant la gestion de ce marché de la compensation carbone aux entreprises du secteur privé.