Emmanuel Macron est à Dubaï, ce vendredi, pour participer à la COP 28. Le chef de l'État a profité de sa présence aux Émirats arabes unis pour rencontrer des dirigeants du Proche et Moyen-Orient, comme le Qatar, alors même que les combats ont repris dans la bande de Gaza.
Mais la fin de la trêve entre le Hamas et Israël éclipse le sommet mondial sur le climat. Désormais, la priorité pour Emmanuel Macron est l'arrêt immédiat des combats. L'Élysée souligne d'ailleurs qu'il fut le premier dirigeant occidental à appeler à un cessez-le-feu. Le président français va donc dérouler à Dubaï un programme diplomatique parallèle à celui de la COP.
Préparer l'après-guerre
Au menu, des rencontres en tête-à-tête. Le chef de l'État a pu échanger avec le président israélien, Isaac Herzog. Emmanuel Macron lui a exprimé son inquiétude vis-à-vis de la reprise des opérations militaires dans le sud de la bande de Gaza, lieu où se masse une grande partie de la population civile. Il lui a demandé de revenir le plus vite possible sur le chemin de la trêve afin de négocier, à plus long terme, un cessez-le-feu.
Sur le terrain, après la reprise des combats, le terminal de Rafah, à la frontière entre Gaza et l'Égypte, est fermé. Ce qui empêche l'acheminement de l'aide humanitaire et le transfert des blessés. Un dossier que le président de la République a abordé avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Autre motif d'inquiétude pour Emmanuel Macron, le fait que la trêve complique encore davantage les négociations sur la libération des otages. C'est la raison pour laquelle, après son entretien avec le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, il se rendra au Qatar, acteur clé qui négocie directement avec le Hamas.
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Le président n'est pas fataliste, il continue de se montrer très volontaire face à ses différents interlocuteurs. Il espère ainsi préparer le jour d'après, en plaidant pour une issue politique, à travers une solution à deux États, c'est ce que souligne en tout cas un diplomate.