La COP25 a souligné dimanche lors de sa séance de clôture le "besoin urgent" à agir contre le réchauffement, mais sans parvenir à un accord sur des points essentiels pour répondre à l'urgence climatique et aux appels pressants des militants écologistes.
Une année marquée par les catastrophes climatiques
Au terme de deux semaines de négociations difficiles, la conférence climat de l'ONU organisée à Madrid a échoué à trouver un accord sur les règles des marchés carbone internationaux, dernier volet du manuel d'utilisation de l'Accord de Paris de 2015. Un peu plus tôt, la jeune militante suédoise Greta Thunberg avait estimé que le somme était en train de "s'écrouler".
It seems like #cop25 in Madrid is falling apart right now. The science is clear, but the science is being ignored.
— Greta Thunberg (@GretaThunberg) December 14, 2019
Whatever happens we will never give up. We have only just begun. https://t.co/wEFIDLU382
Après une année marquée par des catastrophes climatiques tout azimut, les appels vibrants de millions de jeunes descendus dans la rue et des rapports scientifiques toujours plus glaçants, les quelque 200 signataires de l'Accord de Paris étaient sous une pression sans précédent pour cette COP25 présidée par le Chili mais délocalisée à Madrid en raison de la crise qui frappe le pays d'Amérique du sud. Mais au terme de cette conférence qui a débordé de plus de 40 heures son programme initial, tout le monde n'a pas vu dans les textes adoptés dimanche le reflet de cette demande d'actions radicales et immédiates.
"Le moins mauvais résultat possible"
Le texte final appelle effectivement à des "actions urgentes" pour réduire l'écart entre les engagements et les objectifs de l'accord de Paris de limiter le réchauffement à +2°C, voire +1,5°C. Mais le langage est "tortueux" et le résultat "médiocre", a estimé Catherine Abreu, du Climate Action Network. "Les principaux acteurs dont on espérait des avancées n'ont pas répondu aux attentes", a déclaré Laurence Tubiana, architecte de l'Accord de Paris, notant toutefois que l'alliance des Etats insulaires, européens, africains et latino-américains, avait permis d'"arracher le moins mauvais résultat possible, contre la volonté des grands pollueurs."