Coronavirus : "Une épidémie ? Nous nous y préparons", répond le ministre de la Santé

Le ministre de la Santé s'exprime dans "Le Parisien", dimanche (photo d'archives).
Le ministre de la Santé s'exprime dans "Le Parisien", dimanche (photo d'archives). © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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avec AFP
Interrogé par "Le Parisien", dimanche, le ministre de la Santé évoque la possibilité de nouveaux cas en France, indiquant son souhait que le pays soit "parfaitement opérationnel", notamment en termes de tests de diagnostic et de masques. 

La France se prépare à une possible "épidémie" du nouveau coronavirus, déclare le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien au Parisien Dimanche. Interrogé sur la possibilité de nouveaux cas en France, le ministre l'estime "très probable". 

 

"Bien sûr que c'est sérieux"

"Une épidémie? Nous nous y préparons", ajoute-t-il, évoquant notamment l'augmentation du "nombre de laboratoires équipés en tests de diagnostic pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d'analyses par jour et sur tout le territoire, contre 400 aujourd'hui". "Nous poursuivons également l'équipement en masques", poursuit-il. Il indique également avoir "réuni mardi une soixantaine de décideurs en matière de santé car le partage d'informations et le retour d'expérience sont essentiels".

"Bien sûr que c'est sérieux, et nous nous mettons en situation. Si l'épidémie atteint l'Europe, je veux que nous soyons pleinement opérationnels", souligne le ministre, se disant attentif à la situation en Italie, "où un malade est décédé sans avoir été en Chine ni en contact connu avec un autre malade".

"Nous restons en atteinte maximale"

Concernant le dernier groupe de 28 Français rapatriés vendredi de Chine et placés en quarantaine dans un village vacances de Normandie, le ministre souligne "qu'à ce stade, rien n'indique que l'un d'eux est infecté", mais assure que "nous restons en alerte maximale". Un seul patient reste hospitalisé en France, rappelle le ministre, alors qu'un touriste chinois est mort à Paris et que dix autres patients sont guéris.

Deux personnes sont décédées en Italie, pays d'Europe où le bilan est le plus lourd et où une trentaine de cas de contamination ont été répertoriés jusqu'à présent dont plus de 25 en Lombardie, dans la région de Milan.